On entend beaucoup parler de biodiversité, mais je pense que peu de gens sont réellement sensibilisé à ce concept. C’est quoi la biodiversité? C’est la diversité du vivant, le nombre d’espèces, la variété, sa diversité au point de vue biologique et géographique. Pourquoi est-ce important de la protéger? Quand j’entends des économistes se moquer du fait que des groupes veulent protéger une petite grenouille ou une sorte de couleuvre en voie de disparition sur un territoire, ça me fait serrer les dents… Ils n’ont simplement aucune conscience de ce dont on parle, de l’importance que ça a. Pour un économiste, tout se calcule en dollars, mais quelle est la valeur monétaire d’une espèce perdue? Comment peut-on quantifier un coût environnemental dans une décision d’affaires?
Chacune des espèces qui nous entourent a pris de millions d’années à devenir ce qu’elle est aujourd’hui, quand une espèce disparaît, c’est pour de bon, ça prendra des millions d’années avant d’espérer en avoir des nouvelles. Voilà ce qu’on fait, on fait disparaître en quelques décennies ce que la nature a mis des millions d’années à construire. Donc il faut s’ouvrir les yeux, quand on perd une espèce, peu importe laquelle, on vient briser un équilibre sur toute une chaîne alimentaire, sur un cycle naturel. C’est comme un gros amas de chaînes toutes entrelacées suspendues dans les airs, on peut faire disparaître des maillons ça et là et tout tiendra encore, on en enlève encore plus et hop! Quelques bouts de chaînes tombent. On en enlève encore plus et l’équilibre des forces ne tient plus, tout s’écroule… C’est ce qui nous attend si on laisse nos espèces disparaître sans regrets. Pour l’instant, il n’y a que des petits bouts de chaînes qui tombent, ce n’est pas encore catastrophique, mais quand ces chaînes toucheront à nos propres chaînes alimentaires : poisson, bétail, végétaux, œufs… Là. L’impact se fera sentir. Le coût des denrées alimentaires commence à croître pour une multitude de raisons. La rareté fait augmenter les prix et quand ça coûtera trop cher, les riches se nourriront et les pauvres crieront famine.
Comme autre image, on pourrait prendre celle d’un avion en plein vol. On peut lui retirer des pièces ça et là et il continuera à voler. On pourrait même aller jusqu’à enlever le moteur et il pourrait encore planer, mais si on coupe une aile, alors c’est fini, c’est le crash.
Oui c’est vrai que chez les écologistes/environnementalistes, il y a des extrémistes. Mais chez les économistes et les gens d’affaires, il y a également des insouciants qui n’ont aucune idée de quoi il en retourne et qui jouent avec l’avenir de l’humanité sans s’en rendre compte. La petite grenouille est plus importante que vous ne le croyez!
Je suis d'accord avec la majeure partie de ton propos mais, je crois qu'il y a une petite inexactitude. Ça ne prend pas des milliers ou des millions d'années pour avoir de nouvelles espèces. En fait, il suffit d'une simple petite mutation qui soit transmissible à la génération suivante pour qu'une nouvelle espèce apparaisse (supposons que cette mutation change la couleur de l'animal ou bien, qu'elle le rende plus gros ou plus petit, etc). Et ça se produit possiblement tous les jours. Donc, tous les jours, de nouvelles espèces sont créées (les espèces ayant un taux de reproduction rapide comme les insectes par exemple, ont un taux de création de nouvelles espèces beaucoup plus rapides). Le problème réside en fait dans l'équilibre entre la création et la disparition des nouvelles espèces. L'homme, en modifiant son environnement, en provoquant les changements climatiques, contribuent à accroître la vitesse de disparition des espèces (il en disparaît donc à tous les jours aussi) et c'est à ce moment qu'il y a une perte d'équilibre au niveau de la biodiversité. Mais pour le reste, tu as tout-à-fait raison! Plus la biodiversité baisse, plus il y a de risque qu'une quelconque catastrophe (un virus, un météorite, les changements climatiques, etc.) puisse détruire la capacité du vivant de s'adapter et engendre donc, une rupture dans la chaîne du vivant, ce qui serait très dommageable pour nous.
RépondreSupprimerOui c'est vrai ce que tu dis Letodan concernant les mutations, ça se produit tous les jours, mais ça ne crée pas de nouvelles espèces à proprement dit. Par définition, une espèce est un groupe d'individus capable de se reproduire entre eux. La spéciation à l'intérieur d'un groupe commencera à se produire quand une partie du groupe aura changée suffisamment par rapport à l'autre pour que la reproduction ne se fassent plus entre les deux. On aura alors 2 espèces. Souvent cela est dû à des causes géographiques ou l'exploitation de niches écologiques différentes... Ne pas se reproduire entre eux ne veut pas dire nécessairement non-fertile, mais avec les milliers, voire millions d'années, les deux groupes risquent de devenir non-fertile entre eux. Non?
RépondreSupprimerLes mutations ne créent pas de nouvelles espèces à proprement dit. Je me suis peut-être mal exprimé. Il faut que le nouveau trait provenant de la mutation soit transmissible sexuellement. De plus, ce nouveau trait doit faire apparaître une différence notable. Et comme tu dis, ce n'est qu'avec le temps qu'il y a possibilité de création d'une nouvelle espèce. En fait, la notion d'espèce est actuellement fortement contestée par certains chercheurs car, les limites ne sont plus aussi clair qu'auparavant. J'ai lu quelque part qu'il y a apparition d'environ 15000 nouvelles espèces par année... Des insectes pour la plupart. Le problème est qu'il en disparaît encore plus que cela. Donc, une mutation se produisant chez un individu aujourd'hui, va peut-être engendré une nouvelle espèce dans quelques centaines ou milliers d'années (peut-être plus rapidement lorsqu'il y a isolement géographique). Donc, je persiste à croire qu'il y a apparition d'espèces à tous les jours (provenant de spéciation qui ont débuter il y a plusieurs générations chez l'individu en question). Ma compréhension du phénomène d'apparition des espèces est toutefois limitée.
RépondreSupprimer"Transmissible sexuellement" :-) On dirait que tu parles d'une maladie ;-). Effectivement, les changements génotypiques doivent être sélectionnés pour être transmis aux générations suivantes pour qu'il y ait évolution. La notion d'espèce, c'est ce que je me souviens de mes cours de bio, mais puisqu'il s'agit d'une classification arbitraire, effectivement, il ne doit pas y avoir un consensus officiel sur ce qu'est précisément une espèce. En plus, il y a des sous-espèces... Ceci étant dit, c'est vrai que dans les organismes unicellulaires ou ceux qui ont des cycles reproductifs très rapides, l'évolution se fait plus rapidement et les profils génétiques évoluent aussi avec les générations, ce qui pourrait mener à une spéciation plus rapide. Mais disons que chez les mammifères, je ne pense pas qu'il apparaît, à proprement dit, de nouvelles espèces à chaque année... malheureusement... Mais une chose est certaine, la biodiversité va en diminuant... Triste constat...
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