jeudi 29 avril 2010

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la cellule animale!



Voici un excellent site pour comprendre ce qu'est une cellule animale.

Il a été conçu par Mélanie Villeneuve, professeur au département de Biologie du Collège Maisonneuve.  Le site est très bien illustré avec des animations en 3D et des explications claires et précises.
Il s'agit d'un excellent outil pédagogique pour tous professeurs de biologie et de sciences du vivant, c'est également un site à conserver dans ses favoris pour les élèves de biologie.

Ça vaut le détour, allez y jeter un oeil!

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dimanche 18 avril 2010

vendredi 16 avril 2010

Patience et persévérance

Je suis d’un naturel impulsif, certains diront impatient.  Dans certaines situations du quotidien, c’est exact, mais par rapport aux arts martiaux, c’est tout le contraire.  Ce message est pour faire l’apologie de la patience et de la persévérance dans la pratique des arts martiaux tels que le Xin Yi Liu He et le Baji Quan enseignés au Vajra Gym.



Face à la roche, le ruisseau l'emporte toujours, non  pas par la force mais par la persévérance. 
H. Jackson Brown
Pour reprendre l’image qu’un ami avait donnée, les styles de kung fu traditionnels que nous apprenons sont comme un diamant brut que l’on polirait à la main.  Le diamant étant très dur, le polissage est extrêmement long et se fait petit à petit.  Après 5, 10, 15 ou même 20 ans, le diamant fini par être éclatant de beauté et de perfection, mais le travail aura été très long et aura demandé une grande persévérance.
Sifu Stephen Ip a été très clair une fois.  Il nous mentionnait qu’après 6 mois, à pratique égale, un boxeur ou pratiquant de MMA aurait facilement le dessus sur un pratiquant de Baji Quan ou de Xin Yi Liu He.  Cependant, après 10 ans, les probabilités seraient beaucoup plus fortes pour que ce soit l’inverse.  Dans plusieurs pratiques modernes, les résultats arrivent rapidement et un certain niveau d’efficacité est atteint à l’intérieur de quelques mois.  Par contre, il arrive souvent que ces styles sont difficilement praticables passé l’âge de 40 ans, parce que les risques de blessures sont plus grands, parce que ce sont des styles qui requièrent beaucoup l’aspect physique (externe) au détriment de l’aspect interne des arts martiaux.  Dans plusieurs styles traditionnels chinois comme les nôtres, le développement se fait tout au long de la vie et généralement, les maîtres plus âgés deviennent de plus en plus forts grâce à un développement interne supérieur.



Ces niveaux s’atteignent lentement, avec une progression sur plusieurs années.  De là l’importance de la patience et de la persévérance lorsque l’on pratique les arts martiaux chinois traditionnels.
Reste devant la porte si tu veux qu'on te l'ouvre. Ne quitte pas la voie si tu veux qu'on te guide. Rien n'est fermé jamais, sinon à tes propres yeux. 
Attar (Farid al-Din)
Le bouddhisme nous offre des enseignements intéressants à ce sujet, ci-dessous, on fait entre autre référence à la spiritualité, les arts martiaux et le yoga.

Concernant la patience :
Il n’y a pas de négativité qui soit pire que la haine et il n’y a pas d’ascèse qui soit meilleure que la patience. Pour cette raison, il faut sans cesse cultiver toute forme de patience 
BOUDDHA

Aussi généreux que l’on puisse être et même si l’on observe une bonne conduite éthique, sans la vertu de la patience on peut toujours être sous l’emprise de la haine. Or un accès de grande colère peut anéantir en un instant tout le mérite acquis pendant des temps infinis.
Sans la patience, l’aversion s’enfonce en nous comme une flèche empoisonnée et la douleur qui nous transperce l’esprit ne nous permet plus de connaître la paix, la joie et le bien-être. Étant malheureux, nous finissons même par en perdre le sommeil et les difficultés surviennent.
La patience consiste à rester imperturbable en toute circonstance, sans vouloir réduire à néant toutes les formes d’adversité qui nous échoient. C’est un état d’esprit qui ne cherche pas à critiquer, comparer, juger, ou toujours saisir les situations liées aux émotions telles que la haine, la colère, la rancune, le ressentiment, la jalousie, etc.
On distingue trois formes de patience :
-  La première est de ne pas prêter attention au mal que nous font les autres. C’est la capacité de supporter les coups, les invectives, les colères, les critiques, les abus et les interférences que les personnes nous infligent.
-  La seconde est d’accepter la souffrance que l’on subit, surtout si elle est inéluctable. C’est faire face avec courage à tous les maux que l’on expérimente en général dans l’existence tels que la maladie, la vieillesse et la mort, et en particulier à toutes les épreuves que l’on rencontre le long de notre cheminement spirituel. L’attitude de celui qui est capable d’accepter toutes les souffrances en relation avec la pratique spirituelle le conduit à la victoire contre le samsara et à celle sur l’ennemi intérieur qui est l’ego. Il est véritablement un grand héros. A l’opposé, celui qui détruit ses ennemis extérieurs, c’est-à-dire ses semblables, est vraiment misérable et ce processus de destruction est sans fin.
-  La troisième est l’aspiration à reconnaître la vérité ultime, qui est la compréhension de l’absence de réalité du soi et des phénomènes, sans peur ni doute.
L’essentiel de la patience, c’est l’attitude d’esprit qui ne cherche pas à nuire à autrui et qui est dépourvue d’agressivité. Mais, il faut bien comprendre que la non-violence ne signifie pas la passivité ; par exemple, le Dalaï Lama et Gandhi, ont été très actifs dans leur action pour la paix et avec beaucoup de tolérance. Jadis, les moines chinois du monastère de « Shaolin » avaient créé les arts martiaux afin de se défendre contre les envahisseurs et les brigands, mais avec amour et compassion.
Avoir de la patience signifie que l’on respecte fondamentalement les êtres parce que l’on sait que c’est grâce à eux et aux obstacles qu’ils nous créent, que l’on arrive à progresser spirituellement, à dominer notre égoïsme et à développer une attitude plus ouverte et plus souple.
La patience que l’on doit avoir envers le comportement négatif d’autrui repose sur la compréhension de la situation comme étant le résultat d’un acte erroné, commis de notre part, dans le passé. Cela devient une opportunité offerte par quelqu’un afin de purifier un karma antérieur et celui-ci devient alors comme un allié qui fait preuve de beaucoup de bienveillance à notre égard. A un niveau plus élevé, il peut même devenir une source de joie et de bonheur.
Dans le monde, la patience procure la beauté, la santé, la célébrité, une longue vie et un bonheur illimité. Ultimement, elle mène à l’éveil insurpassable.



Concernant maintenant la persévérance :
Le paresseux ne possède aucune vertu transcendante, ne fait pas le bien d’autrui et s’éloigne de l’éveil de l’esprit. Inversement, les qualités de celui qui est persévérant ne déclinent pas, mais s’accroissent jusqu’à la réalisation de la sagesse infinie. 
BOUDDHA

Au niveau spirituel, la persévérance est définie comme étant l’enthousiasme à faire le bien en général et à vraiment accomplir ce qui est bénéfique pour soi et autrui.
C’est également le remède aux trois formes de paresse :
-  La paresse indolente qui est l’attachement excessif aux plaisirs des sens, à l’oisiveté, au sommeil, à la nourriture et à l’alcool, aux drogues, au tabac, etc.
-  La paresse défaitiste qui consiste à toujours se dénigrer ou à penser que l’on est incapable de pratiquer toute forme de spiritualité.
-  La paresse vile qui est d’effectuer des actes négatifs par plaisir ou par insouciance, tels que détruire la vie, amasser des richesses au détriment des autres, rechercher le pouvoir ou les honneurs, etc.
Au contraire, il faut s’armer de courage en pensant :
« Désormais et jusqu’à ce que j’aie établi tous les êtres dans l’état d’éveil insurpassable, je ne me départirai jamais de la persévérance altruiste. »
Il faut aussi avoir le courage d’abandonner les tendances négatives, d’accomplir des actes positifs et de faire le bien d’autrui avec joie sans jamais se lasser ni physiquement ni mentalement.
De plus, la persévérance s’accompagne d’humilité lorsque l’on ne se fait pas une haute opinion des efforts que l’on déploie et doit être insatiable, c’est-à-dire de ne jamais s’estimer satisfait de ses actes de bien.
Le grand yogi Milarépa disait : « La seule raison de se lamenter se trouve dans tous les malheurs qui sont endurés dans le monde. La seule raison de se réjouir se trouve dans toutes les épreuves qui sont accomplies dans le Dharma. »
Ayant pris conscience de toute la souffrance des êtres dans le monde conditionné et ayant compris le fait que c’est dans la pratique spirituelle que se trouve la joie ultime, on puise dans cette motivation l’énergie de réaliser l’éveil de l’esprit.
Évidemment, il n’est pas possible pour un débutant de méditer jour et nuit comme les grands yogis. Mais l’important est d’effectuer une pratique régulière chaque jour. Pour une personne laïque ayant une famille et une activité professionnelle, le mieux est de consacrer une heure par jour à la pratique spirituelle, de préférence le matin ou le soir, avant ou après toute activité mondaine. Que ce soit les arts martiaux, le yoga, la prière ou méditation, toute forme de pratique sur soi est bénéfique. Si l’on a ni doute ni incertitude et que l’on s’applique avec diligence à son ascèse, on triomphera de toutes des difficultés et les souffrances.
En développant la vertu de perfection de la persévérance, les bodhissattvas ont atteint, atteignent et atteindront la parfaite bouddhéité.